Publié dans Culture

Jubilé - A 90 ans, Henri Ratsimbazafy fait toujours rêver 

Publié le dimanche, 02 avril 2023

Voilà un anniversaire qu’Henri Ratsimbazafy n'est pas près d'oublier. Pour ses 90 ans, le chanteur est monté sur la scène du CCEsca à Antanimena. La salle était pleine à craquer hier. L'artiste, très ému dès le début de son spectacle, a tenu à remercier le public venu en masse pour cette grande fête. Dès 14h, les spectateurs ont attendu avec impatience l’arrivée du chanteur. On peut deviner tout de suite que la plupart d’entre eux sont des fans de la première heure. Ceux-là ont su faire partager leur passion autour d’eux et emmener avec eux des jeunes générations. En effet, les gens sont venus en famille pour applaudir Dear Henry cet après-midi-là. Et ne comptez pas sur le chanteur pour les décevoir. Ce n’est pas parce qu’il a 90 ans que ce grand artiste allait ménager ses efforts. Pour son public, il donne tout, et cette fois-ci durant plus de trois heures. Certes, il possède toujours autant d’énergie et de charisme sur scène. 

Dès l’envoi des premiers morceaux, le public se laisse aller facilement dans l’ambiance. Et puis, il y a ce répertoire que le public aime retrouver à chacune des retrouvailles avec Dear Henry, tels que « Anao no nindramiko », « Lamba blanc », « Fony aho »,  ainsi que d’autres morceaux agrémentés de ses thèmes de prédilection, à l’instar de « Ilay foko kely feno ratra », « Raozy maina ». Chacune de ses chansons provoque une émotion et une joie toute particulière dans toute la salle de l’Olympia. Mais quand on fête ses 90 ans, il faut que le spectacle soit encore plus impressionnant et plus spécial par rapport à tous les concerts qu’il a donnés auparavant. Cette fois-ci, Henri a eu des invités comme Mahery et Luc… ou encore Voahirana, venue spécialement l’accompagner sur la mythique chanson « Taiza ». Des chœurs et des chorales étaient également présents sur scène.

Au revoir 

Que le temps passe vite en si bonne compagnie même si cela faisait déjà près de 4 heures que Dear Henry et ses complices sont sur scène. Pourtant, l’assistance aimerait que cette soirée ne s’arrête jamais. Mais malheureusement, chaque belle chose a une fin. Pari réussi et une célébration d’anniversaire en apothéose pour ce grand chanteur. D’ailleurs, sous les acclamations du public, il a promis de revenir très bientôt. Comme il disait : « je continuerai de chanter jusqu’à mon dernier souffle », Henri Ratsimbazafy ne peut pas s’éloigner du monde artistique. Puisque la musique, c’est sa vie, une passion qu’il n’a pas perdue même après plus d’un demi-siècle passé derrière le micro. Il faut savoir que ce chanteur, auteur et compositeur de renom, a fait son entrée dans la sphère musicale dans les années 60. En 1962 et 1963, il a remporté deux victoires consécutives au concours « Grand prix de la chanson française à Madagascar », organisé par le Centre culturel Albert Camus et le ministère de l’Information, notamment grâce à ses titres « Samba tyrolienne » et « Dans tes yeux ». Pour tous ceux qui n’ont pas eu la chance d’assister à ce grand show de Dear Henry, rassurez-vous car une séance de rattrapage est prévue le 16 avril prochain, toujours dans la salle du CCEsca Antanimena. 

 

Sitraka Rakotobe

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Editorial

  • Poreux !
    On ne cesse de dénoncer. A l’allure où vont les choses, ce ne sera pas demain la veille où l’on s’arrêtera d’interpeler. Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, patron des patrons du régime Orange, plus d’une fois, tape sur la table devant certains faits qu’il juge inadmissibles compromettant l’avenir du pays. Homme ou femme politique proche du régime ou à l’opposé du pouvoir monte au créneau et tire la sonnette d’alarme sur la persistance de certains cas troublants qui frisent la gabegie dans le pays. Société civile, simples citoyens et certains prélats d’église n’ont de cesse d’attirer l’attention de tous en particulier les dirigeants du pays sur le risque d’une dégénérescence incontrôlée. La majorité silencieuse, comme son nom l’indique observe dans le silence. En réalité, préoccupée par les actes quotidiens de survie, la grande majorité de la population n’a pas le temps de voir autour d’elle.

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